L’aménagement
01— Tirer les leçons de la métropolisation et de son développement polycentrique, formant un réseau de noyaux denses et de surfaces étales.
02— Penser la métropole vertueuse postKyoto avec des solutions de continuité dans la ville archipel.
03— Arbitrer la concurrence métropolitaine imposée par l’économie mondialisée pour favoriser les territoires de vie. 
04— Prendre en compte les évolutions de la mondialisation et positionner l’architecture comme frontière formelle de l’espace des flux.
05— Comprendre la forme urbaine née de la ville diffuse, entre ville dense et périphérie, empruntant à ces deux modèles pour en créer un nouveau. 
06— Valoriser les centres anciens pour leur signification collective et l’espace public comme lieu d’apparition. 
07— Garder vivant le patrimoine et refuser de le transformer en objet de spectacle ou de consommation. 

La mobilité
08— Comprendre le rôle majeur de la mobilité qui recompose des territoires réseau.
09— Faire de l’accessibilité une entrée majeure, non seulement en termes d’ergonomie, mais de droit générique au déplacement.
10— Prendre la mobilité comme le fait de changer de position dans un espace réel ou virtuel qui peut être physique, social et affectif. 
11— Développer une flexibilité et une mutabilité des lieux de mobilité pour répondre à l’évolution incessante des pratiques urbaines. 
12— Voir dans la continuité urbaine un enchaînement de significations s’organisant autour de la problématique de la mobilité.
13— Intégrer à la chaîne de mobilité intermodale des activités traditionnellement ségréguées dans le temps et dans l’espace.

Habiter le temps
14— Tenir compte de la diminution de l’uniformité professionnelle et de l’individualisation des comportements.
15— Prendre en compte le changement par des réponses réactives tout en réfléchissant sur les tendances lourdes capables de structurer durablement nos contextes d’intervention. 
16— Gérer l’accélération des cycles de consommation par une approche raisonnée en matière de production et de gestion de l’énergie.
17— Tenir compte du capital « temps » dans les schémas d’orientation, plans directeurs et documents de planification.
18— Développer des politiques temporelles transversales pour que le développement durable prime sur les aménagements physiques. 
19— Susciter l’hypergestion, c’est-à-dire de la gestion « à plusieurs têtes », des espaces contemporains. 
20— favoriser la nouvelle génération de services dits intégrés articulant des services, des lieux et des biens. 

Le projet comme processus
21— Estomper la distinction entre le penser et le faire au profit d’une approche pragmatique de la ville où le projet devient un espace de dialogue et à une fabrique d’actions. 
22— Développer l’ingénierie intégrée pour prendre en compte dès l’origine l’ensemble du cycle de vie de nos aménagements. 
23— Jongler avec les différentes temporalités d’un projet en adoptant des actions qui tiennent compte du temps de la concertation, des études, des travaux et de l’appropriation. 
24— Saisir le temps court des projets pour mettre en place des outils immédiatement perceptibles par l’architecture ou l’urbanisme provisoires.
25— Stimuler la constitution d’équipes pluridisciplinaires qui regroupent praticiens, chercheurs et gestionnaires pour une approche globale. 
26— Développer une recherche urbaine où analyse et théorisation fonctionnent simultanément pour élaborer des outils stratégiques servant l’activité opérationnelle.
27— Développer la prospective territoriale sur le modèle opérationnel du visioning englobant concertation, représentation et évaluation. 

Questions urgentes
2008

le Royal Town Planning Institute à lancer une vaste enquête sur l'avenir de l'urbanisme en Europe. Il pose 5 questions qui semblent essentielle :
A
Qu'est-ce que les urbanistes devraient faire pour assurer le juste équilibre entre la liberté du marché et la nécessité de réglementer le développement urbain?
B
À quel niveau géographique (national, régional, local ou communautaire) pensez-vous que la nécessité de renforcer la capacité de planification est la plus urgente, et pourquoi?
C
Comment la planification peut remédier aux effets des changements climatiques (en particulier les « îles de chaleur »), à l'approvisionnement en eau et à la hausse du niveau de la mer?
Quels sont les principaux besoins en matière d'information?
D
Quelles sont les priorités les plus urgentes pour remédier très rapidement l’étalement urbain?
E
Quelles sont les priorités pour assurer que la planification tienne compte des intérêts de chacun, quelle que soit leur origine ethnique, la classe, de la santé, la richesse ou le sexe?
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