La réussite d’un plan ne consiste pas uniquement à assembler de façon permorfante un ensemble de fonction entre elles. Les qualités finales d’un projet ne résident pas dans la juxtaposition de multiples éléments de programme disparates. Leur donner une raison d’exister les uns par rapport aux autres voilà en réalité le but manifeste de la phase de conception. Les circulations, les interstices, les « entre-deux » deviennent alors les aortes du plan, ils créent les liens fonctionnels lesquels seront plus tard, support du lien social, le terrain de la rencontre, les eaux internationales du projet. Chacun quittant alors son territoire pour se risquer dans celui-ci de la communauté.
Ce qui fait l’âme du projet est donc finalement absent du programme, une poche mal quantifiée, une colonne à part du tableau des surfaces.
Ces mètres carrés ingrats qu’aucune réunion préparatoire n’a abordés taisent souvent leur capacité à faire naître une réponse sensible.
Stéphan Legois
Eventail
Un jour de 1715, un monsieur nommé Karl voulant se reposer décide de construire sa ville. Il la construit autour de son château, en forme d’éventail. Au sud les rues, au nord le parc. De nos jours, rien n’a changé, même configuration.
La ville a de quoi être fière, elle contient l’une des meilleures universités de son pays. Elle en est aussi la capitale du Droit avec ses tribunaux nationaux. Pour se cultiver, on peut par exemple visiter le Centre pour l’Art et les technologies des Médias (alias Tsaitte Ka Aim). Et on se rend ou se déplace aisément dans cette ville grâce à son modèle tram-train, précurseur et cité en exemple dans toute l’Europe.
Quelle idée de vivre dans un éventail… N’empêche qu’aujourd’hui à Karlsruhe il y a 300 000 habitants, et moi.
Sylvie Garabédian


verticale
Les déplacements modèlent la forme et le développement des villes; mais ils peuvent aussi se révéler problématiques et contraignants quand on les subit (nouvelle dimension à prendre en compte au quotidien avec le "temps de transport").
Ces deux photos prises du métro aérien donnent une idée de l'adéquation densité urbaine - transport à Tokyo. On se retrouve à avoir une ville "à étage ou à niveaux" (qui rappelle un peu Métropolis, mais là ce sont plutôt les différentes catégories sociales qui sont hiérarchisées de façon verticale et non pas les différents usages de la ville).
Camille HERBRETEAU

