La France fluide ou recueil des régions
Note d'intention
 Et si, dans un monde gouverné par les flux, les territoires avaient aujourd’hui plus à voir avec le temps qu’avec l’espace ? La France fluide déconstruit les rapports spatiaux pour recomposer les rapports temporels.
Les représentations cartographiques de la France font apparaitre les régions métropolitaines dans leur assemblage géographique alors que les régions ultramarines sont « rattachées » en encart. Afin de représenter de manière égale toutes les régions françaises, celles-ci sont présentées par ordre alphabétique et sans relation géographique entre elles.
Parmi les données mises à disposition par l’IGN, les seules relatant tant soit peu la vie des gens sont celles relatives aux mobilités professionnelles (source INSEE 2012). Malgré le regret de ne trouver qu’une partie de la vie de la population dans cette table (puisqu’elle ne représente que le trajet des actifs en excluant tous les autres types de déplacement), ce jeu de données symbolise les mobilités quotidiennes.
Le résultat ressemble à une entomologie géographique où les régions seraient épinglées comme des papillons sur un tableau. Cette métaphore évoque la légèreté de territoires toujours en mouvement où chaque jour, chaque personne façonne son milieu de vie. Il s’agit d’une représentation géographie fluide et vivante.
Pour symboliser une fluidité qui a toujours existé et pour évoquer l’espace blanc (mais non vide) entre les régions, la présentation de la carte s’inspire du neptune françois ou recueil des cartes marines levées et gravées par ordre du roy (1693). Qu’il s’agisse d’un temps quotidien ou d’un temps historique, la géographie relate aussi une histoire du temps.
Occitanie (détail)
Guyane (détail)
Entrelacement des mobilités  (détails)
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