Jean-Pierre Giovanelli
Inutile de tergiverser sur l’accident futur puisqu’il est en puissance dans nos gènes et nos productions ; cependant en envisager l’origine toute première n’est pas innocent.
L’espoir ne serait-il pas le germe de l’accident ?
- Paul Virilio en serait certainement d’accord, lui qui fut décrié par les belles âmes pour ses écrits analytiques implacables de notre monde contemporain. Ce monde contemporain qui, cherchant la réduction du chaos, la fixité et la plénitude a déversé sur Gaia cette indicible perception de finitude létale.
Pour ma part, je crois que la désertion des « olympes » est ce vide que nous essayons vainement de combler par la fuite en avant, aidés par ces technologies fascinantes dont la froideur nous rappelle inconsciemment à la mort.
- Ce Musée de l’Accident, dont je propose comme symbole un œuf en péril de chute donc de catastrophe imminente, ne pourra pas être seulement un répertoire archéologique de « ce qui est arrivé » et d’une autopsie des accidents mais également la vision d’artistes sur l’accident en devenir, à l’image de l’exposition organisée par Paul Virilio à la Fondation Cartier en 2002.
Tâche ardue mais pas impossible ! Quel lieu pour ce musée de l’accident, et quelle forme ?
Il ne s’agit pas pour moi de proposer ici ni lieu ni forme, mais de suggérer les volumes simples originels, amorcés par une spirale ; tous générateurs de l’irrationnel dont la lecture est ontologiquement reconnue dans chaque civilisation !
Et l’accident n’est-il pas une artefact de notre recherche de stabilité mentale et physique ?
Et l’accident n’est-il pas une artefact de notre recherche de stabilité mentale et physique ?
Le Musée de l’Accident s’invite pour la clôture de la biennale
Pour Flux News
Le Musée de l’Accident s’est invité pour la clôture de la Biennale de Venise les 19 et 20 novembre 2021
Selon le philosophe Paul Virilio, l’accident révèle la substance. Identifier l’accident dans lequel nous sommes plongés revient à décrire la profondeur du monde. Or, l’accident se dérobe à nos yeux, éblouis que nous sommes par ses apparitions qui dissimulent sa vraie nature.
Paul Virilio appelait à la création d’un musée des accidents. Ce musée est paradoxal car comment conserver la fulgurance de ce qui survient ? Nous nous efforçons donc d’enquêter sur les accidents du monde et de déterminer leur authenticité pour les faire entrer dans nos collections avant qu’ils ne soient chassés par une nouvelle actualité. À l’opposé des discours dominants, nous avons l’ambition d’une déconstruction par les outils des études culturelles pour révéler l’accident intégral. Cultivant une esthétique de la disparition, le Musée de l’Accident se laisse apercevoir de temps à autre, comme ici à Venise.
Paul Virilio appelait à la création d’un musée des accidents. Ce musée est paradoxal car comment conserver la fulgurance de ce qui survient ? Nous nous efforçons donc d’enquêter sur les accidents du monde et de déterminer leur authenticité pour les faire entrer dans nos collections avant qu’ils ne soient chassés par une nouvelle actualité. À l’opposé des discours dominants, nous avons l’ambition d’une déconstruction par les outils des études culturelles pour révéler l’accident intégral. Cultivant une esthétique de la disparition, le Musée de l’Accident se laisse apercevoir de temps à autre, comme ici à Venise.
« TODO O MUNDO E COMPOSTO DE MUDANCA »
Cette pensée du grand poète portugais Luís de Camões auteur des Luisiades au XVIe siècle porte en elle cette sagesse étouffée par notre technologie, elle devrait être affichée sur tous les frontons des écoles pour contrecarrer la mathématique sacrée, celle dont s’échappe comme un feu follet, la belle inconnue qu’est l’« accident »
Notre Musée est une bouteille qui n’existerait pas encore et qu’il faudrait remplir d’un gaz improbable et insaisissable.
Mais une bouteille se casse donc ce serait l ’accident majeur.
Pour être pragmatique, comment considérer l’accident ?
Avant qu’il n’ait lieu ;
la mathématique s’évertue à le saisir, sans grand succès
Pendant ?
ça tient du mystère et nous ne sommes pas encore des dieux !!!
Après,
Paul Virilio s’y est attelé avec l’exposition chez Cartier
C’est un constat
Et d’abord qu’est-ce que l’accident ? Ça ressemble bien à la surprise du chef ?
Si c’est cela, alors c’est improbable, sinon que par le constat.
Paul en donne une définition parfaite dans son ouvrage L’accident originel.
Notre Musée est une bouteille qui n’existerait pas encore et qu’il faudrait remplir d’un gaz improbable et insaisissable.
Mais une bouteille se casse donc ce serait l ’accident majeur.
Pour être pragmatique, comment considérer l’accident ?
Avant qu’il n’ait lieu ;
la mathématique s’évertue à le saisir, sans grand succès
Pendant ?
ça tient du mystère et nous ne sommes pas encore des dieux !!!
Après,
Paul Virilio s’y est attelé avec l’exposition chez Cartier
C’est un constat
Et d’abord qu’est-ce que l’accident ? Ça ressemble bien à la surprise du chef ?
Si c’est cela, alors c’est improbable, sinon que par le constat.
Paul en donne une définition parfaite dans son ouvrage L’accident originel.

Donc une classification simple serait :
L’accident positif
L’accident neutre
L accident négatif
Et là commence la difficulté d’une scénographie sur laquelle nous devrions longuement nous pencher.
La multiplicité des accidents nécessite un espace réel ou virtuel à géométrie variable. Difficulté pour un ouvrage Muséal tenant du Bâti ?
L’accident neutre
L accident négatif
Et là commence la difficulté d’une scénographie sur laquelle nous devrions longuement nous pencher.
La multiplicité des accidents nécessite un espace réel ou virtuel à géométrie variable. Difficulté pour un ouvrage Muséal tenant du Bâti ?
Peut être faudrait-il le camper dans le NET évidemment sur les projections de l’architecte. Pour le voir virtuellement.
Inutile de tergiverser sur l’accident futur puisqu’il est en puissance dans nos gènes et nos productions ; cependant, en envisager l’origine toute première n’est pas innocent.
L’espoir ne serait-il pas le germe de l’accident ?
Paul Virilio en serait certainement d’accord, lui qui fut décrié par les belles âmes pour ses écrits analytiques implacables de notre monde contemporain. Ce monde contemporain qui, cherchant la réduction du chaos, la fixité et la plénitude a déversé sur Gaia cette indicible perception de finitude létale.
Pour ma part je crois que la désertion des “olympes” est ce vide que nous essayons vainement de combler par la fuite en avant, aidé par ces technologies fascinantes dont la froideur nous rappelle inconsciemment à la mort.
Ce musée de l’« accident » dont je propose comme symbole un œuf en péril de chute donc de catastrophe imminente, ne pourra pas être seulement un répertoire archéologique de « ce qui est arrivé » et d’une autopsie des accidents, mais également la vision d’artistes sur l’accident en devenir, à l’image de l’exposition organisée par Paul Virilio à la Fondation cartier en 2002.
Ce musée de l’« accident » dont je propose comme symbole un œuf en péril de chute donc de catastrophe imminente, ne pourra pas être seulement un répertoire archéologique de « ce qui est arrivé » et d’une autopsie des accidents, mais également la vision d’artistes sur l’accident en devenir, à l’image de l’exposition organisée par Paul Virilio à la Fondation cartier en 2002.
Tâche ardue, mais pas impossible !
Quel lieu pour ce musée de l’accident, et quelle forme ?
Il ne s’agit pas pour moi de proposer ici un lieu ou une forme, mais de suggérer les volumes simples, originels, amorcés par une spirale ; tous générateurs de l’irrationnel dont la lecture est ontologiquement reconnue dans chaque civilisation !
Il ne s’agit pas pour moi de proposer ici un lieu ou une forme, mais de suggérer les volumes simples, originels, amorcés par une spirale ; tous générateurs de l’irrationnel dont la lecture est ontologiquement reconnue dans chaque civilisation !
Et l’accident n’est — il pas un artefact de notre recherche de stabilité mentale et physique ?
Voilà quelques réflexions modestes, mais pour être dans cet épicentre de l’accident en devenir qu’est cette cité fabuleuse de Venise.