Les Malls sont des mastodontes commerciaux qui appartiennent aujourd’hui au passé, même si le modèle continue toujours à faire des émules dans beaucoup de pays émergeant comme Dubaï ou la Chine.
Aux États-Unis d’Amérique, ces surfaces commerciales tendent de plus en plus à la ruine comme le montre le site www.deadmalls.com.

Toutefois il faut rappeler les trois plus grands malls nord américains :

Mall of America
Date d'ouverture : 11 août 1992
  
Le Mall of America (aussi MoA, MOA ou the Megamall en anglais) est le plus grand centre commercial des États-Unis avec une superficie totale de 390 000 m² dont 258 000 m² de surface de ventes. Inauguré le 11 août 1992, il n'a pas dépassé la surface du West Edmonton Mall à Edmonton, au Canada. Le Mall of America se trouve à Bloomington, dans la banlieue de Saint Paul-Minneapolis. Il comprend quatre grands magasins, un dans chacun des angles du bâtiment et un parc d'attractions dédié au chien de bande dessinée Snoopy. Le reste de la surface se répartit entre 522 magasins, 14 salles de cinéma, environ cinquante restaurants et fast-foods, 8 discothèques.

Superficie totale : 390 000 m²
Superficie commerciale : 258 000 m²
Nombre de commerces : 522
Nombre de places de parking : 20 000
Propriétaire : Triple Five Group et Melvin Simon and Associates

Le Mall of America est le centre commercial le plus visité dans le monde, avec environ 40 millions de visiteurs par an : www.mallofamerica.com

life style center
Après la chute de malls comme paradigme urbain, deux voies s'offraient :
La transformation en mall des quartiers historiques
La recréation de centre-ville néo-traditionnel en périphérie

Victoria Gardens (2004), à Rancho Cucamonga (Californie) est le prototype des « life style center » caractéristique de la seconde tendance.
Il s’agit d’un mall en plein air combinant les qualités fictives d’un centre-ville commerçant avec les mécanismes de contrôle et de gestion des malls. Sur 60 ha se développe un parc de bureaux, de magasins, et de places publiques. La légitimité urbaine provient de l’utilisation des codes vernaculaires de la ville : mobiliers urbains vintages et façades pastiches. Un centre culturel finit l’ensemble dans un esprit de ville à l’ancienne… totalement artificielle avec d’immenses parkings périphériques.
Liverpool One
Après la chute de malls comme paradigme urbain, deux voies s’offraient :
     La transformation en mall des quartiers historiques
     La recréation de centre-ville néo-traditionnel en périphérie

Liverpool One appartient à la première tendance, mais en éliminant l’historicisme au profit d’un style moderne international.
Liverpool One est un centre commercial à ciel ouvert en plein centre-ville de Livepool. Ses dimensions sont démesurées :
17 ha d’aménagement en plein centre-ville
26 nouveaux immeubles et 10 bâtiments rénovés
131 000 m² de surface commerciale, 21 500 m² de loisirs, 3 000 places de stationnement, deux hôtels et 600 logements

Cette  opération de régénération urbaine par le commerce voit le jour après 9 ans de travaux. Le groupe Grosvenor a signé un bail emphytéotique de 250 ans avec la municipalité qui y voit le moyen de repeupler le centre-ville et d’effacer l’image paupérisée d’une ville ayant vécu une grave désindustrialisation.
Peter Vernon, directeur général de Grosvenor en dit : «  nous avons créé un nouveau lieu de destination dans Liverpool, un lieu dynamique, moderne, où il fera bon travailler, vivre, faire du shopping et se détendre. Le taux de fréquentation dans les quartiers avoisinants a sensiblement augmenté, illustrant l’impact positif de Liverpool One au sein de l’agglomération. »

Un centre commercial à ciel ouvert, traité dans l’esprit d’un mall plus que d’en celui d’une rue.
Le découpage des rues reprend la trame viaire existante en changeant le statut de l’espace urbain.

Le projet s’accompagne de la construction de 600 logements de standing pour faire du quartier une nouvelle « adresse » résidentielle. Un parc d’agrément de 2,2 ha finit la naissance de ce nouveau quartier commercial.

Est-ce une nouvelle manière de faire la ville en franchisant l’espace public ? La rue devient le décor d’un théâtre commercial. La sphère publique disparaît devant la sphère des transactions commerciales privées.
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