Ne pas mettre pied à terre. Pourtant ce n’est plus la terre, mais déjà un désert. Ici, la forêt fut remplacée par la steppe, puis nous avons appauvri la terre, bravaches que nous sommes, au nom d’un progrès national. Je traverse chaque jour ce pays, pas le grand, mais le petit, celui dévolu initialement au paysan. À chaque fois la même interrogation : comment sommes-nous passés de la campagne idéale au désert agro-industriel ? 
Terres arides, lessivées par les pluies de ces dernières semaines, grands hangars pour stabulations imaginaires, de rares haies qui subsistent tandis que les réserves de substitution rappellent à ce paysage inversé qu’après l’hiver spongieux succèdera la sécheresse au moment même où devra poussé la plante exotique. 
52 semaines en parcourant ce pays, de Fontenay-le-comte à Niort, 35 km à chaque fois.
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