Après plusieurs décennies d’expansion spatiale, les élus de Fontenay-le-Comte ont entamé depuis deux mandats une reconquête du centre-ville. La densité urbaine de celui-ci doit s’accompagner d’une multifonctionnalité où se développe une proximité des services et des emplois afin de réduire les nécessités de déplacement et de réinventer une certaine manière de « vivre ensemble ». Cela a donné lieu à un diagnostic partagé puis à un projet de développement durable du centre-ville.
Notre situation urbaine n’est malheureusement pas nouvelle. Pas moins de trois diagnostics et quatre études ont déjà été réalisés sur cette question depuis 1977. Nous ne proposons donc pas la création d’un nouveau projet. L’idée que nous développons est analogique et durable. Elle consiste à faire la synthèse de tous les projets existants en les réactualisant et en y ajoutant la problématique environnementale.
La ville en mouvement
Notre projet de développement durable du centre-ville se veut la synthèse des intentions investies sur notre territoire depuis plusieurs décennies pour affirmer une continuité de l’action publique au-delà des clivages politiques. Chacun des projets précédents avaient sa légitimité que l’incomplétude de sa réalisation à amoindrie. Notre démarche reconnait la justesse de certaines de ces actions projetées et les réactualise. De plus, face à l’empilement actuel des règlements et des contraintes (secteur sauvegardé, PPRi…), nous avons développé une attitude pragmatique : nos solutions ne sont pas consensuelles mais se veulent compatibles avec l’ensemble des contraintes.
Qu’est-ce qui fera la différence si les projets précédents ont échoué ? Tout d’abord, une réflexion poussée sur le temps du projet. Nous mettons en avant la continuité de l’action avec un projet flexible mais porté par une institution de pilotage solide. Ensuite, parce que nous avons décidé d’un phasage des actions mixant les temporalités. Aux côtés d’un travail sur les temps médians du renouvellement du bâti, nous avons développé une réflexion sur les règlements (comme la révision du règlement du secteur sauvegardé) et des plans (comme le plan de circulation et de stationnement faisant une grande part aux modes doux), qui doivent modifier durablement les conditions de vie. Enfin, parce que nous avons mis en place une démarche de gestion urbaine de proximité dans le centre-ville qui garantit des interventions rapides de quelques heures à quelques semaines selon la demande.
En parallèle de ce mixage temporel, le projet proposé s’attache à plusieurs échelles : la planification, l’urbanisme, l’architecture et le détail. Pour atteindre nos objectifs sociaux et environnementaux, nous pensons qu’il est nécessaire d’agir simultanément à plusieurs échelles.
Qu’est-ce qui fera la différence si les projets précédents ont échoué ? Tout d’abord, une réflexion poussée sur le temps du projet. Nous mettons en avant la continuité de l’action avec un projet flexible mais porté par une institution de pilotage solide. Ensuite, parce que nous avons décidé d’un phasage des actions mixant les temporalités. Aux côtés d’un travail sur les temps médians du renouvellement du bâti, nous avons développé une réflexion sur les règlements (comme la révision du règlement du secteur sauvegardé) et des plans (comme le plan de circulation et de stationnement faisant une grande part aux modes doux), qui doivent modifier durablement les conditions de vie. Enfin, parce que nous avons mis en place une démarche de gestion urbaine de proximité dans le centre-ville qui garantit des interventions rapides de quelques heures à quelques semaines selon la demande.
En parallèle de ce mixage temporel, le projet proposé s’attache à plusieurs échelles : la planification, l’urbanisme, l’architecture et le détail. Pour atteindre nos objectifs sociaux et environnementaux, nous pensons qu’il est nécessaire d’agir simultanément à plusieurs échelles.
Requalification du quartier ancien dégradé
Le quartier délimité dans ce programme d’actions recoupe les aires géographiques de notre secteur sauvegardé et du Contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Au sein de ce périmètre cohérent, la Ville va mener des actions pragmatiques s’inscrivant dans une politique globale où urbanisme et social ne font qu’un.
L’action 1.1, menée en partenariat avec la Communauté de communes, a pour objectif d’ausculter 2190 immeubles dont 437 abritent des logements potentiellement indignes. Ce diagnostic effectué en porte-à-porte permettra de préconiser aux propriétaires des travaux pour améliorer à la fois l’habitat et les performances énergétiques. Ces travaux seront accompagnés d’aides financières spécifiques. Le maintien des populations à revenus modestes et la lutte contre la précarité énergétique sont nos priorités en adéquation avec les objectifs du Programme Local de l’Habitat. Pour satisfaire à cet objectif, la Ville a l’intention de créer un fonds local de réhabilitation de l’habitat privé mentionné à l’article 26 de la loi n°2009-323 du 25 mars 2009 de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion.
Pour l’action 1.2, la Ville s’associe avec une SEM en lien avec la caisse des dépôts afin de rendre opérationnel le projet de création de 79 logements à partir d’un curage des friches artisanales et des immeubles abandonnés du centre-ville. Cette nouvelle offre de logement devrait accroître la mixité du quartier avec des programmes tels que l’habitat individuel dense ou la prise en charge des personnes âgées. Ce curetage s’effectuera sans nécessité de relogement puisque les îlots vacants sont clairement identifiés.
L’action 1.3 semble essentielle pour montrer un signe fort à la population en implantant des services municipaux dans la rue des Loges. En complément, la Ville désire stimuler le commerce et l’artisanat de centre-ville par le recrutement d’un manager urbain et par l’aide à l’implantation de quatre commerces de proximité.
Espaces naturels
Le ressérement de l’urbanisation sur le centre-ville induit une attitude sur ses abords dont le lit majeur de la rivière Vendée. La dualité ville-nature laisse place à une complémentarité. Pour mettre en valeur la densité urbaine, nous avons décidez de mettre aussi en valeur la richesse naturelle qui la borde.
Forte d’un patrimoine bâti important et reconnu, la ville possède aussi un milieu naturel riche lié à l’eau mais peu mis en valeur. La ressource en eau prend de multiples formes sur notre territoire - rivières, zones humides et aquifère - qui interagissent entre elles. La concentration de la ressource en eau sur la commune a entraîné la formation de zones naturelles sensibles où vivent de nombreuses espèces végétales et animales. L’intérêt de ces zones – ZICO, ZNIEFF, Natura 2000 - est reconnu de manière nationale et internationale ; leur valorisation doit être une priorité afin de tirer profit de leur renommée. Leur périmètre correspond principalement à la partie de la commune qui est rattaché au Parc du Marais Poitevin. Leur existence et leur concentration sur une même zone facilitent et concentrent les actions de valorisation. La mise en valeur de la rivière passe nécessairement par une action sur son lit majeur.
Forte d’un patrimoine bâti important et reconnu, la ville possède aussi un milieu naturel riche lié à l’eau mais peu mis en valeur. La ressource en eau prend de multiples formes sur notre territoire - rivières, zones humides et aquifère - qui interagissent entre elles. La concentration de la ressource en eau sur la commune a entraîné la formation de zones naturelles sensibles où vivent de nombreuses espèces végétales et animales. L’intérêt de ces zones – ZICO, ZNIEFF, Natura 2000 - est reconnu de manière nationale et internationale ; leur valorisation doit être une priorité afin de tirer profit de leur renommée. Leur périmètre correspond principalement à la partie de la commune qui est rattaché au Parc du Marais Poitevin. Leur existence et leur concentration sur une même zone facilitent et concentrent les actions de valorisation. La mise en valeur de la rivière passe nécessairement par une action sur son lit majeur.
En parallèle de notre secteur sauvegardé « bâti », nous avons donc à sauvegarder un autre secteur tout aussi sensible que nous appelons le triangle maraîchin. Pour ce faire, nous utilisons les outils réglementaires déjà mis en place pour valoriser les zones naturelles liées au milieu aquatique. Le SDAGE et le SAGE permettent une gestion équilibrée de la ressource et du milieu pour un bon état écologique en 2021 de la rivière Vendée. L’objectif principal de la Ville est de retrouver à travers la valorisation de cette zone naturelle sa place au sein du Marais Poitevin, d’où la nécessité d’agir sur l’ensemble de la ressource et du milieu naturel qui entoure la rivière Vendée.
De plus, cette zone accueille nos deux forages communaux qui ont aujourd’hui la particularité de distribuer de l’eau quasi brute. Afin de sécurisé l’approvisionnement en eau potables et de garantir sa qualité malgré les pollutions en amont de la nappe, nous sommes en cours de construction d’une unité de mélange des ressources (avec l’apport d’un autre réseau) et de traitement des pollutions.
Historique de l’urbanisation
La ville de Fontenay-le-Comte a vécu au XVIe siècle une vie administrative, commerciale et intellectuelle qui en a fait la capitale du Bas-Poitou et qui a laissé un riche patrimoine Renaissance. Sur décision militaire, la rue Royale est tracée au XVIIIe siècle en parallèle de la rue des Loges qui reste encore un temps le secteur commerçant et artisanal. Fontenay devient ville de garnison. Peu à peu, la rue Royale, devenue rue de la République, prend de l’importance. La ville continue son développement et au XIXe siècle s’ouvre une liaison ferroviaire avec Niort. Avec le développement de l’automobile au XXe siècle, la rue de la République devient une nationale de transit entre Nantes et Niort.
Dans les décennies 60-70, la ville vit une explosion urbaine sans précédent. Les zones d’activités économiques sont créées et les premiers lotissements voient le jour. Un premier contournement par l’avenue de Gaulle est créé, qui sera doublé d’une décennie plus tard par la Nationale 148. Dans les années 90 s’ouvre l’autoroute A83 qui permet le désenclavement régional de la ville. La circulation de transit contourne maintenant la ville et le centre-ville est délaissé par les visiteurs de passage tandis que les zones commerciales périphériques prennent le pas sur le commerce traditionnel. Peu à peu la ville entre en légère décroissance démographique et la ligne ferroviaire ferme par faute de rentabilité. La désindustrialisation engagée depuis deux décennies, aggravée par la crise économique actuelle, accroît la nécessité d’une mutation de la ville.
Problématique urbaine
L’étalement urbain est à l’œuvre depuis une cinquantaine d’années avec tout d’abord la création ex nihilo d’un quartier d’habitat vertical et ensuite de nombreux lotissements ; le centre-ville s’est vidé par un effet de vase communiquant. Or, les zones résidentielles de faibles densités posent ici comme ailleurs de nombreuses questions : mitage et déstructuration du paysage rural, accroissement des besoins en déplacement, extension des réseaux urbains et accroissement de leur coût. Ces nouvelles charges deviennent peu à peu difficilement soutenables. Il y a donc urgence à resserrer l’urbanisation sur le centre-ville. Ce dernier, riche en patrimoine architectural, possède une forte concentration de logements indignes ou vacants.